Vous souhaitez entretenir vous même votre kimono?

Entre 2 lavages: aérer votre kimono suspendu à un cintre en extérieur abrité le débarrassera de la poussière et des éventuelles odeurs (tabac,...) , s'il est juste froissé, la soie et surtout le crêpe chirimen reprennent très naturellement leur tenue d'origine, suspendez-le dans la salle d'eau pendant la douche au contact de la buée ambiante, si nécessaires renouveler 2/3 jours. Évitez les soins du corps gras (monoï, laits...) et parfumez vous plutôt à même la peau avant l'habillage.

Lavage main: à l'eau froide avec un shampoing soie. Le savon de Marseille bien que naturel et doux a tendance à laisser un dépôt blanc, la lessive industrielle en poudre ou pastille est à proscrire, quelques gouttes de produit vaisselle incolore est aussi une bonne alternative. pas de trempage prolongé.

Rinçage et essorage: quelques gouttes de vinaigre blanc dans l'eau de rinçage entretiendra les teintes sombres  (c'est un fixatif ainsi qu'un désodorisant naturel) ainsi que le "cassant" et le brillant de l'étoffe en neutralisant d'éventuelles traces de calcaire de l'eau. Ni torsion si essorage mécanique, ni sécheuse

Séchage et repassage: séchage sur cintre à l'abri du soleil et à distance d'une source de chaleur

Repassage sur étoffe sèche: à la pattemouille pour éviter le lustrage (intercalez un mouchoir de coton humide entre le fer et le vêtement) ou encore mieux: sur l'étoffe encore humide (ce qui évite les plis rétifs au fer) au travers d'un linge de coton non pelucheux et sec.

Certaines étoffes comme le satin ou le taffetas de soie tâchent à l'eau. C'est tout a fait remédiable en trempant à nouveau intégralement votre linge, mieux vaut donc éviter les fers à repasser qui fuient.

En cas de tâche grasse alimentaire, maquillage, éclaboussure de circulation: ôtez le surplus avec un mouchoir papier et n'appliquez pas d'eau. Si vous en disposez saupoudrez de la terre de sommière, du talc de pharmacie,ou du kaolin ce qui absorbera les corps gras. Dans ce cas portez-le immédiatement au pressing et informez votre teinturier de la nature de la tâche et du traitement éventuel qu'elle a reçu. Le cas échéant choisissez un véritable artisan que vous avez déjà testé et non un dépôt. Ne versez jamais de sel sur une tâche de vin (ce qui se préconise souvent hélas) le sel est un fixatif. Rincez à grande eau (tiède ou froide) pendant 5/10 mn enduisez de savon de Marseille, laissez sécher jusqu'au lendemain, rincez.

le thé et le café disparaissent s'ils sont immédiatement traités, mouillez bien le linge autour de la tâche, appliquez savon ou produit vaisselle frottez doucement et rincer. Un peu de jus de citron peu aider à ôter le thé. Attention aux tâches de fruits et d'épices (curcuma, safran) qui sont parfois définitives.

Stockage: N'oubliez pas enfin que la soie et la laine sont des fibres naturelles qui craignent les mites. Aérez et vérifiez tous vos lainages, manteaux et soies 2 fois par an. Cependant la plupart des kimonos de fabrication japonaise sont traités à l'origine. Une nette odeur de naphtaline en témoigne lorsque vous laverez votre kimono, mais celle-ci disparaît omplètement une fois le vêtement sec. Au Japon on emballe les kimonos de valeur dans une pochette de papier de riz ce qui laisse l'étoffe respirez, à proscrire un kimonos plié encore humide, la housse plastique et les endroits de stockages peu visités (cave et grenier). La soie du japon est une fibre fidèle elle durera plusieurs cennies si vous respectez ces préconisations.

Pour les kimonos accrochés en décors, les très anciens (avant 1960) ainsi que ceux teints au véritable indigo naturel craignent la lumière, choisissez un mur orienté à l'abri du soleil direct si possible. J'ai personnellement eu un kimono bleu ciel (teinte réputé fragile) qui ayant séjourné en exposition près d'une fenêtre fut décoloré aux épaules en 5 semaines. Pensezsemaines.Pensez aussi à tirer les rideaux les nuits de pleine Lune.

Suspendre ou plier? Traditionnellement le japon ne connaissait pas de penderie verticale, le linge fût longtemps stocké à plat dans des coffres. Je n'ai jamais vu de kimono "cloquer" aux épaules après un séjour prolongé sur un cintre. Cependant une penderie juste derrière un rideau ne protège ni de la lumière, ni de la poussière, sans parler des cintres qui glissent et ceux qui s'emmêlent. A chacun sa méthode.

Pliage et repassage: Lorsque vous recevrez votre kimono vous remarquerez

2 petits plis sur le col répartis de part et d'autre de la nuque et partant à 45 °. Vous remarquerez aussi que les épaules sont dénuées de coutures, le le dos et l'avant étant coupés d'une seule pièce, à la place un plis marque l'épaule.  Entretenez-les en repassant votre veste, ils sont très utiles afin d'obtenir un pliage correct:

au début installez-vous à un plan de travail suffisamment grand pour poser à plat votre kimono.(avec l'habitude vous vous en dispenserez)

Commencez par replier la nuque vers le bas du kimono en suivant les petits plis en diagonale. Repliezdiagonale.Repliez cette nuque en deux par la verticale en suivant la couture du milieu du dos. Les 2 pans avant formés par le prolongement du col se superposent (intérieur sur intérieur).

Repliez la veste en deux dans le sens de la hauteur, manche contre manche, la couture du dos formant le plis. Les pans formant le col du kimono sont maintenant à l'intérieur. Les manches se dirigent vers l'avant du kimono.

Rabattez le bas de la veste sur l'épaule en vous alignant sur le bas de la manche, pour le haori court c'est possible pour le kimono long pliez deux fois le bas du vêtement

Rabattre les 2 manches ensembles qui se superposeront parfaitement au reste du kimono. A ce stade vous obtenez un rectangle parfait et bien plat. Ce dernier dessin montre le bas du kimono rabattu par dessus les manches, je préfère les manches rabattues en tout dernier, ce qui est plus net.

Pour le michyukimichyuki  et le juban

autre méthode... à suivre